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  • : The World of Riton
  • : Le voyage d'un raton-laveur sur les routes du monde .....
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10 avril 2012 2 10 /04 /avril /2012 08:13

 

Riton : « Alors y’en a qui en font tout un plat, de la douane australienne …. Pffffuuuu : facile ! ». Effectivement, il suffit de déclarer que vous avez toutes les saloperies avec vous (bois, nourriture, chaussures de marche, … sauf bien sûr : armes, drogues ou intentions criminelles) et ils sont même presque sympath. Je crois surtout qu’en fait, ils n’aiment pas les fausses déclarations … à moins que l’heure avancée n’aille déjà bien entamé leur pugnacité. 

 

Comme je n’aime pas arriver de nuit dans un nouveau pays, j’ai choisi un hôtel au pif sur internet. Le quartier de Kings Cross, à l’est du centre, sera la tanière de Riton. Quartier animé, « chaud » et un petit peu … gay ! (Et merde … obligé de faire 4 fois le tour d’un bistrot avant d’être sûr de pouvoir rentrer dedans). Le 1er soir, ca n’a pas manqué :

-          « Tu bois une bière => t’es cool comme mec (ndlr : ah bon !)… dis-donc, tu fais quoi ce soir ? »

-          « heuuuu … rien Monsieur : y’a la Roue de la Fortune et Jean-Pierre, le champion sortant, revient en 3eme semaine : je veux surtout pas manquer ca … ».

Les alentours regorgent de bars et boites de nuit « classiques ». La jeunesse pseudo dorée se la joue pseudo jet-set tandis que les backpackers et autres zonards arpentent les rues, à la fois médusés du spectacle qui s’offre à leurs yeux et fantasmant secrètement d’y participer. On retrouve ici le style vestimentaire bien anglais des nénettes en soirée : on ne ferait pas mieux pour un casting de films pour adultes.  Riton : « les chaussures hautes …. J’adooooooore ! »

 

 

Nous courons aujourd’hui avec Riton voir ce qui fait la renommée mondiale de Sydney, son pont et son opéra sur le port 

     

1.Sydney 01

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1.Sydney 23  1.Sydney 46

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La baie de Sydney est incroyable … Pour ceux qui ne connaissent pas, je vous invite à jeter un coup d’œil sur la carte de Riton (cliquez sur l’image en haut à droite de la page) et à jouer avec le zoom pour vous rendre compte du caractère unique de ce site. Une multitude de petites enclaves dans un bassin naturel splendide ! On comprend aisément que les premiers colons aient choisit cette baie pour installer la première ville du pays (ou du continent, plutôt …).

Je retrouve mes 2 ex-collègues de boulot, qui ont suivit ici une école d’anglais pendant plusieurs mois … Et je peux le confirmer : ils étaient bien ici … J

 

1.Sydney 37

 

Francesca (Françoise pour les initiés), qui a réussi à plus bosser son espagnol tellement la colonie latine est présente a Sydney … et Michael, qui reste 3 mois de plus histoire de bien profiter.

 

 

1.Sydney 39

 

Riton : « Mika n’est pas très doué en photo : en voulant shooter un jeans, il a réussi à cadrer un gros touriste en lunettes noires … »

 

Heureusement, un autre touriste nous  sortira d’affaire …

 

1.Sydney 42

 

 

 

Un tour au musée d’art moderne m’offrira un joli panorama sur les 2 symboles de la ville

 

1.Sydney 58

 

 

  

 

La ville est à fleur de (p)eau : à la fois électrique et foisonnante, elle garde toujours les pieds dans l’eau. 

1.Sydney 55

 1.Sydney 07

 1.Sydney 136

 

Le centre des affaires, à 2 pas des quais

 

 

Le ticket de transport « semaine » permet aux usagers de prendre indifféremment le bus, le métro/train et … les ferries de la baie ! En voilà une bonne idée : on file vers les plages mythiques de Sydney.

 

Manly : la tranquille

 

1.Sydney 61

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Riton : « Alerte à Malibu, c’est plus ce que c’était : z’ont quand même pris un sacré coup de vieux … »

 

 

 

Le retour de nuit nous offrira d’inattendues noces blanches entre l’opéra et sa danseuse « étoile »

 

1.Sydney 66

 

 

Bondi : la mythique

 

1.Sydney 71

1.Sydney 68 

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Riton : « tu m’étonnes qu’ils sont vachement bons en natation les australiens : si en plus de l’océan ils rajoutent des piscines à tout bout d’champs, alors … »

 

La Costal Walk s’étire sur plus de 6 kms entre Bondi et Coogee. Elle permet de suivre la découpe irrégulière que le Pacifique a faite dans ces terres. Riton : « le Pacifique pacifique … pas tant que ca ! T’as vu le bordel qu’il met ici ton océan : les vents sont violents et ce n’est plus de la découpe de côtes (de bœuf) … c’est de l’équarrissage industriel, oui »

 

1.Sydney 72

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 Riton : « avec ces vents violents, les âmes de ce cimetière doivent monter aux cieux aussi vite que mon cerf-volant que je viens de lâcher L »

 

 

Comme à Douvaine, le dimanche 15 heures, c’est football ! Je me joins à Mika et ses amis pour un petit match informel où colombiens, brésiliens, japonais, italiens, espagnols, portugais, russes, français (et j’en oublie) se retrouvent autours d’une balle … ronde ! Peu commun aux pays des kangourous. Riton : « C’est quoi ces écrans télé de m*** ici : ils ont cette fâcheuse tendance à déformer les ballons pour les rendre ovales. En plus, ils n’y a que des gardiens de but sur le terrain : tout le monde prend le ballon à la main ». Et oui, les rugby, « 13 » et footy sont rois ici. « Mais je te rassure Riton, y’a des valeurs universelles dans le football : le match est arrêté sur … blessure d’un italien » J

 

 

The Gap, partie sud de l’embouchure de la baie, nous offre en ce dernier jour sur Sydney une autre vue … tout aussi magnifique

 

1.Sydney 97

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On continue à « user » le ticket avec le métro/train pour rejoindre Darling Harbour. Au passage, faut avouer qu’il y a des stations plus dégueux quand même …

 

1.Sydney 138

 

  

Avec son festival des arts de la rue, le coin est le paradis des familles et des enfants …

 

1.Sydney 139

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 1.Sydney 145

 

 

 

… et depuis ici on a une belle vue sur la Sydney Tower

 

1.Sydney 142

 

 

Riton : « pfuuuu … y parait qu’elle est superbement bien placée : on ne peut même pas voir l’Opéra … les autres immeubles bloquent la vue ! ». Et c’est vrai.

 

 

Il est temps pour nous de quitter Sydney pour de nouvelles aventures … culinaires entre autres ! Car il est vrai que ce n’est pas le top de ce coté là : il s’agit essentiellement de fast-food et autres resto thaï, italiens, français,  japonais, … mais rien de bien local.

Sydney, ce n’est pas non plus toute l’Australie : avec la terrible assurance d’une ville mondialement connue et son caractère ostentatoire et prétentieux, c’est une ville que le reste du pays adore détester.   

Riton : « un peu comme le PSG, en sommes … »

 

Si tu veux … J

 

 

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4 avril 2012 3 04 /04 /avril /2012 16:26

 

Avec presque une minute d’avance, Japan Airlines nous dépose à Tokyo en ce début d’après-midi du dernier dimanche avant pâques (tout le monde s’en fout ici d’ailleurs)… Tout est super bien indiqué à l’aéroport et on sent bien que nous entrons dans un autre monde : celui de la perfection et de l’organisation.

Difficile toutefois de trouver un bus qui « me dépose en ville, je me démerde après pour trouver un hôtel » : il faut donner une adresse où la navette nous dépose. Je dis « oui » au 1er hôtel qu’on me propose, sachant qu’il est plus ou moins dans le quartier que j’ai ciblé. Après réflexion, il est certain que je n’irai pas dans celui-ci : en pleine ville, en bordure d’un parc, entre 2 musées réputés et avec 3-4 ambassades aux alentours, dont les ricains …      

Je reprends donc mon baluchon à l’arrivée et me mets à marcher dans une ville bien calme (dimanche oblige). Je me rabats sur un Ibis car il fait déjà nuit … « Welcom to reality » : les tarifs sont de loin très-très supérieurs à ceux que j’ai pratiqués ces 5 deniers mois L. Mais bon, je vais pouvoir faire un peu sécher mes affaires : ce n’est pas plus mal avant de repartir sur les routes.

 

Mission number one pour tout européen qui arrive pour la première fois au Japon : dégotter une bonne adresse de sushi ! Rien de mieux que d’aller arpenter un bar pour l’apéro et nouer connaissance avec les serveurs. L’adresse en poche et après une bonne bière qui me déleste les poches, je trouve donc le grâle tant recherché. L’endroit est typique, les cuistots à 30 centimètres de moi agitent leurs couteaux et le thon rouge est délicieux … on en oublierait presque que les 9 tranches sont à 25 euros ! 

 

Tokyo est une ville où on se sent immédiatement à l’aise. Est-ce la « proximité » de cette ville avec Genève (luxe, propreté, …), ou son coté high-tech ? Je ne serais dire …

 

1.Tokyo 22

 

 

Afin de faire face au manque de place, la ville recherche « de la hauteur » : beaucoup d’établissements offrant des rafraichissements se perchent au delà du 2eme étage. Ce sont de minuscules bistroquets (quelques tables seulement) intimistes qui semblent parfaitement coller avec la discrétion légendaire des insulaires

 

1.Tokyo 02

 

 

 

J’ai jeté mon dévolu sur  le quartier de Shibuya, haut lieu de la culture « d’jeuns » de Tokyo … à quelques encablures de mon quartier (Roppongi). L’archi est archi branchée

 

1.Tokyo 04

 

 1.Tokyo 01

 

 

… et il passe par ici jusqu'à 100'000 personnes par heures !

 

Malheureusement, le musée que j’ai ciblé est fermé depuis presque 9 mois (merci le Lonely !) et j’arrive trop tard pour la maison des jeux technologiques pour les jeunes  …. Grrrrr !

 

Bref, un petit tour à la Tokyo Tour, histoire de jouer au « bon touriste qui monte à la capitale pour le salon de l’agriculture »   

 

1.Tokyo 08

 1.Tokyo 21

 1.Tokyo 12

 

Je sais, Riton : faut que je me familiarise un peu plus avec le mode « nuit » de mon nouvel appareil …

 

Puis je trouve un petit resto local où une nouvelle fois tout est fait « minute devant le client »

 

1.Tokyo 25

 

 

 

 

Je n’ai plus trop de temps en ce dernier jour et je dois déjà filer à l’aéroport pour mon prochain vol (Tokyo  n’a été qu’une escale technique mais donne envie de revenir pour approfondir « la nipponie »).

A mon arrivée, vol annulé et reporté au lendemain matin à cause d’intempéries L… Valait bien le coup de se speeder et de « perdre » cette journée. Comme tous les hôtels du coin sont pleins (plusieurs vols subissent le même sort que le mien), il me faut repartir assez loin (le centre ville est quand même à 66 km !) et repayer une chambre au prix fort pour juste dormir me fait ch***. Dernière solution : passer la nuit dans l’aéroport …. Génial !

J’arrive tant bien que mal à trouver une banquette de libre et à dormir quelques heures. Le lendemain, je suis dans les premiers pour enregistrer … et heureusement : la file d’attente aux guichets spéciaux, pour les avions de la veille, explose littéralement et occupe un tiers du terminal ! 8 guichets pour 7 avions … ca va forcement pas le faire …   

Mon avion n’est finalement pas rempli, si bien que j’ai 3 places pour moi tout seul … Pour 9 heures de vol, ca passe bien effectivement J

Riton : « hey Madame, on peut avoir les 3 repas qui vont avec les sièges, svp ? »

 

Nous quittons la grisaille et le froid pour enfin retrouver un peu de chaleur, après ces escales philippine et nippone humides.

 

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31 mars 2012 6 31 /03 /mars /2012 16:11

 

Minibus ce matin direction la petite ville de Donsol. Un peu de chance, lorsque j’arrive à la station de bus, je suis seul et un mini van n’attend plus qu’une personne pour être complet et partir … Par contre, j’aurai mon sac sur les genoux et un place sur la banquette du fonds, prévue pour 3, où nous sommes 4 … Le belge à mes cotés rigole avec son pote bordelais juste devant : « on va bien être bien, pour ces 1 heure 30 de bus … ».

 

Faisait longtemps que je n’étais pas tombé sur des bons gars comme ca : le courant passe tout de suite. Les deux voyagent, financent plus ou moins leur trip en jouant au poker en ligne depuis BKK (« ahhhh l’époque où le « .fr » est arrivé, qu’est-ce qu’on s’est gavé … que des jeunots à plumer »). Julien et Anthony vont à Donsol pour l’unique et même chose qui pousse les voyageurs là-bas : avoir la chance unique et magique de pouvoir nager avec des requins-baleines. 

 

En effet, toutes les années de mars à juin, le golf de cette petite ville accueille environs 300 de ces monstres des mers (le plus grand poisson au monde, puisque la baleine est considérée comme un mammifère). Cette espèce est ici protégée depuis 1998 et aujourd’hui, ce sont les dollars des touristes qui nourrissent la région.

 

On arrive à choper le dernier bateau, qui part à 14 heures, avec Thomas, le munichois fan du Bayern rencontré lui aussi dans le van et 2 locaux « de la jaquette » qui cherchaient un bateau à compléter lorsque nous nous présentons au port. Riton : « de la jaquette … !?! Ca veut dire qu’ils ne savent pas très bien nager et qu’ils ont besoin d’une jaquette de sauvetage ? ». « On dit gilet de sauvetage … mais si tu veux J ».

 

Apres 3 heures de croisière, nous rentrons au port … « brecouilles », comme on dit dans le bouchonnois. Pas vu un seul requin ! La déception est grande mais quand je repense au tarif que l’agence à Legaspi voulait me faire payer (10 fois le prix que j’ai réussi à avoir en étant sur place, trajet Legaspi-Donsol compris), je me dis que finalement, ca aurait pu être pire … Rdv est pris pour demain matin, première heure : cet horaire étant plus propice aux cétacées. On noie notre chagrin avec mes 2 compères francophones … jusque tard dans la nuit J. 

 

« Same players, shoot again » : en ce vendredi matin, nous ne voyons rien du tout non plus … L. Dame Nature est comme une femme : l’homme propose, celle-ci dispose … et elle n’est une nouvelle fois pas disposée à nous accorder ses faveurs L. Je n’ai plus le temps de retenter ma chance samedi car je retourne sur Manille en début d’après-midi et je dois me résoudre à l’évidence : la poisse me colle de nouveau à la peau !

 

Riton : « mais dis-donc, Olive … on  rien vu, ok. Mais t’aurais quand même pu mettre 1 ou 2 photos du bateau, des copains, de la baie qui est superbe avec ses palmiers … ». « Justement, quand je te dis que Dédé le poissard est de retour : mon appareil a choisi le moment où je montais sur le bateau pour glisser de ma sacoche et tomber dans l’océan ! Pas 3 mètres avant ou 3 après, non : juste au moment où je suis au dessus de l’eau ….. et plouf ! ….. Grrrrrrr ! Repose en paix, petit compagnon qui m’a permis d’immortaliser tous ces beaux moments depuis 5 mois maintenant …. Snif ! ».  

 

Convaincu que nous sommes chacun d’entre nous le premier responsable de notre fortune ou infortune, je décide finalement de faire le forcing et de bousculer mon timing : je retenterai ma chance une dernière fois, même si on dit « jamais 2 sans 3 ». Après tout, je n’aurais peut-être jamais plus une telle occasion …

 

Nos 2 locaux ne sont plus de la partie, l’allemand a trouvé un bateau qui partait un peu plus tôt => ce sont 3 nouvelle têtes qui se joignent à nous : 2 n’ont rien vu lors de leur première tentative hier, la dernière fait partie des chanceux de la veille (seuls 2 bateaux ont vu un requin …). A raison de 3-4 rotations pas jours, pour une trentaine de bateaux … ca fait en gros qu’hier, seules 2% des sorties ont été chanceuses : mince, très mince …

 

Apres plus de 2 heures, cette ultime tentative se déroule comme les 2 précédentes et je commence à penser à la suite : je dois absolument accrocher mon vol de 14 heures car je pars de Manille demain à 9 heures. J’ai au minimum 1 heure de trajet pour rejoindre l’aéroport …. Aie-aie-aie, il est déjà 10 heures passé : ca va être juste-juste. Riton : « Mais il faut faire quoi, pour voir un de ces pensionnaires du golfe ? Passer 2 mois ici ? Connaitre tous les guides, aller manger chez eux, être même le parrain du petit dernier … ? ».

 

Un signe d’un des bateaux … c’est la cohue et l’agitation générale : on en a repéré un ! Tous les bateaux convergent vers le même point et en quelques minutes, ce sont 30 embarcations qui tournent en rond au dessus d’on ne sait quoi … ! Un sentiment d’écœurement m’envahie : j’ai beau avoir attendu ce moment depuis 3 jours, voir ce déchainement de passion de tous ces gens, cette excitation exacerbée … comme si on présentait Elephant Man pour la première fois dans une ville de province. Je me dis : « ah elles sont belles, les consignes de sécurité : officiellement, pas plus de 6 personnes en même temps autours d’un requin-baleine ». Business oblige, il faut contenter tout le monde … Et comme c’est le week-end pascal, de nombreux locaux sont là aussi et les bateaux sont pleins, 6 personnes sur chaque, ce qui fait presque 180 badauds pour un seul requin ! C’est n’importe quoi …. L

 

Notre bateau manœuvre, tamponne d’autres embarcations et soudainement notre guide nous crie : « go ! On plonge … » …………………………... Apres 4-5 minutes, je retrouve enfin « mon » bateau et je suis le dernier à remonter. « Alors, tu l’as vu … ? ». « Tu parles, à part prendre des coups de palme en pleine figure … rien du tout ! ». Seul l’un des nôtres a pu l’apercevoir : c’est un quasi pro de la plongée.

 

2-3 bonnes instructions de notre guide à son capitaine, le temps de remanœuvrer, et nous revoilà sous les ordres : « Go ! ». Cette fois-ci, je ne lâche pas notre guide, la visibilité est mauvaise mais après quelques secondes, il me regarde et me dit : « Dive ! (plonge !) ». Je lui fais confiance aveuglement et pique 2-3 mètres sous l’eau : sans être un pro, je suis suffisamment habile avec palmes masque et tuba pour me permettre de naviguer sous la cohue. Encore un petit mètre de descente, où je décompresse les oreilles, et tout d’un coup ….. les fonds s’assombrissent encore plus : il est là ! 7-8 mètres de puissance tranquille, à tout juste 1 mètre 50 de moi … ! le dos tacheté de points blancs, un aileron agile et une queue gigantesque. Il n’a nullement l’air effrayé par tout ce brouhaha mais sans le laisser paraitre, notre requin-baleine avance vite !

N’étant pas un poisson, je dois assez vite remonter reprendre mon souffle, surtout qu’il ne faut pas ménager ses efforts pour le suivre sous l’eau … Mais en haut, c’est de nouveau le bor*** et les 4-5 coups de palme que je prends sur la tête me font perdre la piste de notre ami.

 

La prochaine, et dernière plongée, ressemble à un rêve : la plupart des bateaux transportant des locaux en gilet de sauvetage (donc, pas de bons nageurs) sont déjà sur le retour. Notre guide nous « dépose » juste sur la route du pachyderme …. Cette fois-ci nous pouvons le suivre quelques instants depuis la surface : lui, la gueule grande ouverte pour capter du plancton, nous, les yeux grands ouverts pour admirer ce géant des mers. Ce n’est pas un spécimen gigantesque, puisque les plus gros peuvent atteindre plus de 15 mètres, mais qu’est-ce qu’on se sent petit à ses cotées.

Les rêves ont toujours une fin et les quelques autres bateaux encore présents ont eux aussi déposé « leurs cargaisons » sur le trajet : je reprends des palmes en pleine figure …. Notre ami plonge plus profondément, comme s’il voulait nous dire « bye-bye les gars, j’ai assez donné pour aujourd’hui » et tout le monde perd définitivement sa trace.

 

La sérénité que notre ami dégageait restera probablement la chose la plus impressionnante que cette aventure m’a apportée : lui, tranquille à 4 mètres en dessous de dizaines de bateaux et badauds affolés …. Etant de Haute-Savoie, donc pas d’une région portée sur la plongée en général, je commence à toucher du doigt ce qu’un film comme le Grand Bleu a mis au grand jour …. Et ce, bien plus que les autres sorties snorkelling que j’ai faites avec les zozos en Thaïlande ou avec Guillaume au Vietnam.

 

Riton : « Prendre de la hauteur - ou de la profondeur dans ce cas précis - quand ca s’agite autours de toi ….. »

 

Il est toutefois temps de m’agiter de nouveau pour moi : « on the road again ! ». Un rapide adieu à mes 3 compères de ces 3 jours (même Thomas l’allemand)… et j’arrive juste à temps pour mon vol retour sur Manille.

 

Il me reste une dernière mission ce soir (outre écrire un peu pour le blog) : adopter un nouveau compagnon de route pour continuer à immortaliser les lieux que je visiterai par la suite. Les centres commerciaux sont ouverts tard ce soir (c’est la fête où tout le monde se déguise en héros de manga et où des festivals dédiés à cette culture se tiennent un peu partout en ville).  

 

 

Une dernière halte ces prochains jours … et Riton dira définitivement « au  revoir » à l’Asie.

 

Riton : « tu peux pas quand même dire qu’on a été vraiment poissard, pendant ces 5 mois en Asie du Sud-est …. ».

 

Il n’a pas tort …. J

 

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28 mars 2012 3 28 /03 /mars /2012 15:27

 

Le bus de nuit est en avance (!), un taxi partagé avec un américain et un couple canadien et me voici à attendre mon vol à l’aéroport. La connexion internet rame mais ne m’empêche pas de lire les déboires du PSG et de l’ESD L.

 

Direction donc la petite ville de Legaspi, bien au sud de l’ile de Luzon (au passage, jamais vu un tapis de valises aussi petit : 12 mètres de long à tout casser … on peut presque prendre son bagage depuis le traulet qui l’apporte de l’avion) … N’ayant pas un temps illimité aux Philippines, je dois me contenter de rester sur la partie septentrionale de ce pays. Riton : « manquerait plus que tu te plaignes, en plus … ». C’est vrai, quand je repense à Banaue, je me dis que mon petit compagnon et moi-même sommes doublement chanceux :

1.       on a pu arriver ici (env. 18 heures de vol depuis l’Europe, 12 heures de bus depuis Manille et 4-6 heures de marche nous ont permis d’arriver au milieu de ces paysages magnifiques) : ce n’est pas donné à tout le monde ;

2.       on a pu repartir d’ici : ce n’est pas le cas des locaux qui, même si leurs montagnes sont belles, rêvent secrètement d’une autre vie …    

 

Le vol avec 1 heure 30 de retard me fait perdre la journée … de toutes manières, il pleut comme vache qui pisse ici L. Apres avoir booké mon tour, j’entreprends une nouvelle évolution du blog de Riton : une carte interactive … plus facile à expliquer, quand on voyage. 

 

Riton … ? Une intervention … ?

 

« Oui … Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs … ici Alain Gillot Riton. Voici les derniers news concernant la météo de l’ile de Luzon. Ba c’est facile : regardez juste la carte »

 

3.Legaspi 01

 

 

Et oui, tout le nord de l’archipel est soumis à de fortes intempéries et il pleuvra jusqu’à dimanche … Forcement, c’est le jour où je quitterai les Philippines …. Grrrrrrr !

 

On ne va pas gaspiller notre temps ici et on part quand même pour l’attraction suprême de Legaspi : l’ascension du volcan Mayon ! Riton : « t’as vraiment un problème avec les volcans, toi … depuis le Piton de la Fournaise, tu n’as que ca à la bouche … ». C’est vrai que j’aime ce genre de challenge :

1.       je ne suis pas un grand marcheur,

2.       tu te fais défoncer pendant 3-4 heures minimum,

3.       sur des pistes défoncées,

4.       mais où le plus dur est au début (la descente vient en récompense sur la seconde partie du trek)

 

Ce qu’il y a de singulier aujourd’hui dans cette ascension :

1.       il pleut comme vache qui pisse (pour ceux qui n’aurait pas compris)

2.       le guide me regarde en se disant : « sur quelle planète il est celui-là : il ne voit pas qu’il pleut … !?! »

3.       aucun autre touriste ne s’est aventuré dans un tel parcours

4.       une bonne partie des guides de l’équipe se joindra à nous pour des raisons que je comprendrai plus tard.

5.       Il n’est pas question d’atteindre le sommet car celui-ci se fait en 2 jours 1 nuit.

 

Départ officiel, à 6 heures du matin …. A 5h45, je n’ai même pas le temps de prendre un café que le chauffeur est déjà là ! On récupère mon guide et 3 de ses copains qui viennent « travailler » sur le volcan (?).

 

La fin du chemin, qui délimite le début de l’ascension, est particulièrement vert … forcement, nous sommes en milieu tropical et volcanique

3.Legaspi 02

 

  

On attaque donc avec une alternance « pluie légère et crachin londonien ». Le camp de base numéro 1 …

 

3.Legaspi 03

 

 

… est avalé dans les temps (1h30 de montée).

 

Riton : « On voit bien que c’est jour blanc aujourd’hui …. Qu’est-ce qu’on est venu faire dans cette galère … ? »

 

Je suis un peu entre le marteau et l’enclume : accompagné de 4 vrais grimpeurs, je dois me mettre au rythme et …. j’en chie ! L’un d’eux à même des tongues pour grimper mais ca ne le gène nullement.

 

On continue, déjà trempés, dans les méandres de la forêt tropicale qui borde le bas du volcan … jusqu’au camp de base numéro 2. Là, les amis de mon guide s’arrêtent et commencent à … bosser !!!! En effet, ils nous ont accompagnés pour « construire » leur camp : ils sont une dizaine en tout et veulent se démarquer des autres groupes en ayant leur propre camp de base. C’est assez dingue et je m’interroge sur ce que nous, européens bien pensants, serions capables de faire en pareilles circonstances …   

3.Legaspi 10

 La tente, histoire d’abriter le café

 

3.Legaspi 11

 

La terrasse, que mes co-accompagnateurs préparent …

 

A 1'400 mètres d’altitudes, faire du terrassement alors qu’il pleut, avec une simple truelle et une pelle de fortune (la pioche étant assurée par des pieux de bois trouvés ca et là) …. Le tout le plus naturellement du monde (l’un d’eux tasse même la terrasse à pieds nus !) …. On dirait un clip pro-Sarko : « à tous ceux qui se plaignent que leurs allocations sont trop faibles, j’vais t’leur montrer ca et les remettre au boulot vite fait … tous ces assistés ! »

 

On grimpe encore un peu, pendant que nos amis continuent leur « job de salon », jusqu’au début de la dernière ligne droite …

3.Legaspi 05

 3.Legaspi 08

 3.Legaspi 09

 

   

… Il s’agit d’une coulée des années 80 qui sert de piste pour atteindre le sommet : encore 3 bonnes heures d’ascension, quasiment tout droit et environs 1'000 de dénivelé ! Mais ce ne sera pas pour nous aujourd’hui : aucun guide ne s’aventure jusqu’en haut où on termine avec des casques et pratiquement en escalade pure.

Après une petite pause, et histoire d’attendre que nos ouvriers finissent leur labeur journalier, on repart tous ensemble pour la descente. Le temps est stable : pluie tropicale tout le long !!! La piste se transforme naturellement en rigole pour l’eau qui dégouline du cratère  

3.Legaspi 12

 

  

Maintenant, il n’est plus question de se dire : « faire gaffe à ne pas trop toucher les feuille gorgées d’eau » … Tout le monde est déjà archi trempé !  Mes chaussures font « schlok-schlok » à chaque pas et ma veste pèse 1'000 tonnes … Tout le monde glisse au moins une fois ou deux sur le sol qui se dérobe sous nos pieds (et je ne suis pas le 1er, lalalère-heu … J), on ne s’arrête pas une seule fois … tout le monde a envie de rentrer au plus vite !

 

Petit stop pour attendre la jeep, qui doit nous récupérer, auprès de bébés chèvres qui ont trouvés refuge sous une étable de fortune.

 

Apres avoir réglé le solde de mon trek auprès de l’agence, retour à l’hôtel où je ne traine pas trop à la réception : je dégouline de partout. Douche et repas vers 15 heures.  

 

 

Riton : « t’es gentil avec tes histoires, Olive … mais on a rien vu aujourd’hui (visibilité à 50 mètres maxi) et on s’est trempé jusqu’aux os  ».

« C’est vrai … et je vais même t’avouer que je le savais d’avance. Mais ca se passe comme ca dans notre monde : je ne cherche pas à atteindre des objectifs. Guillaume disait : « quand t’as 2 semaines vacances par année à l’autre bout du monde, avec comme objectif d’atteindre un sommet lors d’un trek, ba ca te fait vraiment chier de ne pas l’atteindre pour des raisons extérieures ». Et il a raison ! Mais nous, nous avons ce privilège d’avoir notre temps, d’avoir d’autres attentes … Juste le fait aujourd’hui de se promener en pleine forêt tropicale, sans le moindre touriste, avec des locaux qui viennent bosser avec un tel acharnement … ba j’m’en fous, de ne rien voir : on a passé 8 bonnes heures ! C’est ca, le Monde de Riton … J»  

 

 

Au moment où j’écris ces lignes, je suis au chaud dans mon hôtel : je suis le seul occidental et les enfants viennent presque me toucher pour voir si je suis vraiment vrai J …. Faut dire que je n’ai pas vu un seul touriste depuis mon arrivée à Legaspi …

 

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27 mars 2012 2 27 /03 /mars /2012 08:05

 

5 heures 38, le soleil commence à reprendre ses droits sur la vallée. Riton : « 5 heures 38 du matin … !!?! Dis-donc, tu ne te foutrais pas la gueule du monde … Genève ne t’a jamais vu à cette heure-ci, à part en piste => tu ne vas pas nous dire que t’étais levé si tôt ?!? ». « Et si, bonhomme … J ».

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Le café, qui me fait penser à … Tougues

 

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On réattaque à flanc de montagne

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Ici, les rizières sont assez hautes en altitude si bien que seulement 1 récolte par an est possible. Celle-ci n’est pas suffisante et les villages doivent s’approvisionner à l’extérieur : chaque famille envoie donc au moins un de ses membres travailler en ville pour subvenir à ses besoins. Avec le risque de voir à l’horizon les « rizo-dollars » du tourisme prendre le pas sur l’exploitation des terrasses en elles-mêmes.

 

On commence à entrevoir la route

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La journée de marche quasi terminée, il nous faut maintenant rejoindre Banaue. Les jeepney attendent le randonneur au bout de la piste …

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… mais nous, on n’est pas des mauviettes : on rentre avec Tornado !

 

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Une petite heure de route nous attend mais nous avons tout d’abord rendez-vous avec le dernier spot : le village de Bangaan. Et le timing est parfait pour terminer ces 3 jours, car c’est ici que nous trouvons les plus beaux dégradés de vert (la plantation ayant eu lieu plus tôt).

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Comme tout village, l’église (verte, bien sûr) trône au milieu

 

3.Banaue Bangaan 94

 

Riton : « Les philippins sont très croyants et il y a un rituel ici : le dimanche matin, c’est famille et église … le dimanche après-midi, c’est pari sur combats de coqs et visite aux maitresses ».

« Houlalalala … t’es pas obligé de rapporter toutes les rumeurs que tu entends ici et là … ».

 

 

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Ici, un trou directement dans une terrasse, dédié à l’élevage de poissons.

Riton : « et pour la pêche, c’est facile : il suffit de tirer sur le bouchon de la baignoire pour récupérer le magot ! »

 

 

Le départ nous offrira la plus belle vue de Bangaan … et probablement la plus belle de ces 3 jours !

 

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 Riton : « Pfuuuu … le Mont Saint-Michel, ca devient vraiment n’importe quoi : avec toutes ces algues, ca fait pas joli-joli en marée basse »

 

Par contre, notre amie la pluie a décidé de jouer les troubles fêtes un peu plus tôt aujourd’hui … et Tornado n’a pas de calèche pour s’abriter L. On part donc pour 45 minutes de chevauchée sur une route défoncée (car en travaux tous les 200 mètres), détrempées et où les chutes de pierres sont fréquentes (à 10 mètres de nous, une razzia surgit inopinément de la falaise et nous « invite » à piler !) …  Riton arrive toute fois sain et sauf mais trempé jusqu'à la couche.

 

En ce dimanche, je reste au chaud (il pleuvigne en continue sur Banaue) et met à jour le blog : pas mal de chose à écrire ! Je me marre tout seul en repensant à ces 3 jours … comme si le Olivier Nouveau était arrivé : il a un gout de banane. « Non Riton : pas dans le caleçon, la banane … sur le visage ! » J. Content d’avoir pu enfin pu vivre une telle expérience …

Ce soir, c’est bus de nuit pour une nouvelle destination …

 

Merci Banaue, ne change surtout pas ... et peut-être à bientôt !

 

 

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