Nous voici aujourd’hui embarqués avec Riton, un couple de suédois, un couple zurichois, un hollandais et un irlandais, dans une aventure de 2 jours dénommée : la Gibbon Expérience ……. Les Gibbon sont une sorte de singe (que nous ne verrons malheureusement pas L, enfin officiellement …..) et le parc est aussi en charge de leur réhabilitation.
Comme cette aventure m’a coûté un poil cher, je vous remercie d’avance de bien vouloir introduire votre numéro de carte bleue dans la case qui suit pour avoir accès à la partie « Membres » de ce blog. Merci d’avance (Riton : « tout détournement de fonds et autres fraudes à la carte de crédit ne sont pas à exclure ….. z’êtes prévenus, na ! ». « Fini, oui : tu vas faire peur à tout le monde … »).
Une fois votre numéro inséré, la manipulation top-secrète pour continuer à lire ce blog est :
« faites défiler la page vers le bas » ….. mais chut, hein …. ?
Apres une bonne heure de voiture durant laquelle nous nous enfonçons dans la jungle et dans un froid de canard, nous croisons le dernier village et ses habitants « ma fois pas très propres », selon Riton
Encore un peu plus de 45 minutes de marches au milieu de la forêt de bambou ……
…… et nous attaquons ce qui va nous occuper le plus clair de notre temps pendant ces 2 jours, les zip lines. « Quèsaco c’truc-là ? », s’inquiète Riton …..
Rien de mieux qu’une petite vidéo ou deux pour expliquer le tout :
(n'oubliez pas de mettre le son ......)
Le parc naturel contient plus d’une vingtaine de ces zip lines : nous n’en ferons qu’un peu plus d’une douzaine différentes sur 2 jours, les autres étant réservées aux « 3 Days Experience » ….. « Mais rassure-toi, Riton, nous ferons les nôtres plus d’une fois J ». De 400 mètres, pour la plus courte, à 700 mètres, pour l’autre extrême, nous voltigeons jusqu’à environs 100 mètres de hauteur !
« Aaaaaaaah, ah-ah ah-ah, Estéban Zia, Tao les citées d’or …. », s’époumone Riton ……. Rien à redire de mon coté (sauf qu’on n’est pas sur le bon continent …. mais bon, lui et la géo !) : j’en avais déjà fait mais des comme ca …… youhouhou ! (tiens : faut que je fasse un coup de deltaplane, un de ces 4 ….)
Le soir, nous rejoignons notre maison dans …… les arbres !
Celle-ci est perchée à plus de 30 mètres de hauteurs et les guides nous laissent tout naturellement seuls pour la nuit, eux préférant retourner à leur camp ! « Sympath …. Je vois que la confiance en la construction règne, ici … ! », ronchonne Riton.
La maison est bien sûr sommaire ….
……. les toilettes sont du plus bel effet J
Mais elle nous permet de se faire un sacré couché de soleil
Apres une nuit magique, entrecoupée de bruits bizarres et inquiétants (ba oui : « that’s jungle ! »), nous partons à la recherche des gibbons ….. mais nous rentrerons déjeuner brecouilles, comme on dit par ici ….. L.
Encore une dernière petite zipette, moins haute mais avec un autre panorama …..
….. et nous voila déjà de retour à Huai Xai ! Que c’est vite passé …..
En même temps, pas le temps de rêvasser : j’ai le bus de nuit qui part à 17 heures pour 12 heures de route …….. enfin bon, officiellement …….
A 16 heure, moi je suis prêt pour être emmené en tuk-tuk jusqu’à la gare routière à 5 km du centre-ville ……. Pour finir, c’est toute une ribambelle de touristes qui attend avec moi dans la rue principale : c’est le bus qui viendra à nous. Il arrive, à 17h45 (…..), et un rapide coup d’œil me fait déjà dire que, manifestement, là ca va pas le faire …. mais alors pas du tout : y’a un moment où même les sardines disent stop !
Dans cette situation, je :
1. cours et dépasse tout le monde sans mettre mon clignotant pour vite gratter une place et être sûr de partir, ou
2. cède la priorité aux autres, joue au couillon en trainassant et en disant à la fin : « bon visiblement le bus est plein : quelle solution proposez-vous maintenant ? »
« Riton … c’est à ton tour de choisir aujourd’hui ….. » Tic-tac, tic-tac ….. « M’aurait étonné de ta part » => on va donc jouer aux couillons ! Alors on tourne autour du bus, en s’étonnant de sa « petite » taille, en se demandant à voie haute « ah-la-la …. ! Comment autant de monde va pouvoir rentrer ? » - ce qui au passage, fait accélérer les candidats qui ont choisi l’option 1 -, on annonce que, par solidarité, on ne montera « qu’en dernier, une fois sûr que tout le monde aura une place », ……
Et arrive ce qui devait arriver : nous sommes 7 sur le carreau (les 26 places ayant trouvé preneurs facilement – ndlr : dont 6 strapontins …. pour 12 heures de bus ….. si vous voyez ce que je veux dire) …. Donc, sonne le : « Bon visiblement le bus est plein : quelle solution proposez-vous maintenant ? ». Les autres passagers jurent par leurs grands dieux qu’ils ne partiront pas sans nous car nous avons tous payé le même billet, la responsable leur répond : « ba personne ne part, que voulez-vous que je vous dise … ? ».
La tension monte d’un cran ….. Riton me demande la permission (pour une fois !) d’en balancer une : « visiblement, on a tous passé trop de temps en Thaïlande, où les trajets sont pico-bello et sans surprise …… dure retour à la réalité ! ». Je lui mets la main devant la bouche avant que cette phrase ne sorte inopinément …..
A coup de grands « j’ai encore 9 mois devant moi, je peux attendre, mais c’est vous qui payez ! », on avance quand même dans les négociations ….. « et je vous préviens, moi c’est : hébergement, nourriture et 5 bières par jour de retard ! ». L’israélien à cote de moi se marre et surenchéri en s’offusquant faussement : « houla …. moi c’est 10 bières par jour, quand je suis énervé … »
Et arrive ce qui devait arriver, une autre responsable débarque et nous dit en gros : « bon coincez-la un peu, un second bus arrive pour vous 7 uniquement …. ceux qui sont déjà assis partent immédiatement». CQFD : j’adore quand un plan se déroule sans accro ….. J.
En fait, on rejoint un autre bus (un vrai cette fois-ci, un grand …..) qui nous attendait à une petite heure de Huai Xai. Je retrouve l’irlandais et le hollandais qui se demandaient ce qui avait bien pu m’arriver (« on savait pas qu’il y avait 2 bus »). Là, il y a de la place, des couvertures pour contrer les effets de la clim et des quinquas français pour se plaindre : « ho ! Regarde moi celui-là, il est en short et t-shirt avec cette caillante : on les attend depuis 30 minutes et en plus ils font n’importe quoi ». C’est vrai que je suis le seul habillé de la sorte : tous les autres, locaux compris, sont emmitouflés dans polaires et autres pantalons chauds. « C’est parce que y’en a qui viennent de Haute-Savoie et qu’ils ont l‘habitude du soi-disant froid », lui glissais-je au moment de le dépasser pour aller au fonds, tout en mettant ma main sur son épaule, au lieu de son appuie-tête. Silence radio. « Ba on les a trouvés, nos singes qui font la grimasses … », pouffa Riton.
Le trajet n’est pas top-top et il est aussi difficile pour nous de dormir que pour le chauffeur de tenir sa droite …… (ah oui au fait : 1erpays qui « roule à droite » depuis notre départ avec Riton …… faut se réhabituer J). Lors de notre seule escale, nous retrouvons l’autre bus : la boite de sardines. Je recroise à la buvette un des agitateurs de l’après-midi. Lorsqu’il voit « mon » bus, il se marre : « well done, man … ». Il continue ;
- « vous avez des toilettes ? »
- « ba comme vous …… faut pas rêver ».
- « Et l’écran plat Sony, DVD et tout le tralala aussi ….. ?!? », insiste-t-il en se marrant …..
- « oui, juste derrière la table de billard J»
Visiblement, ces minibus soi-disant VIP n’ont jamais existés dans cette partie du Laos ….. ou une fulgurante extinction les aura emportés plus vite que les dinosaures !
Nous arrivons toutefois à Luang Prabang : Il est 6 heures, la nuit semble vouloir trainer ce matin et il nous faut encore trouver une guest-house ….. enfin, dés que celles-ci ouvriront, bien sûr J.
« Hein-quoi, Riton ? Quelque chose à rajouter … ? …. Bon ok …. Je laisse donc le soin à Riton de conclure cet article. A pluche ».
Riton : « raaaaallez …… ze sais que vous z’en mourrez d’envie …. alors poussez donc votre bureau ou la table du salon, lancer la video ci-apres et mettez le son à fonds …… ! 2 minutes de pur bonheur qui vont vous mettre la chaire de poule, j’en suis sûr ! Ca va vous faire bouger l’popotin et vous mettre la banane comme aux plus beaux jours : promis ! Enjoy J et grosses bises du Laos. »