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  • : The World of Riton
  • : Le voyage d'un raton-laveur sur les routes du monde .....
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21 novembre 2011 1 21 /11 /novembre /2011 19:52

Vu l’accumulation de « 1 » dans la date, j’espère que ma mère et ma sœur ne font rien de spécial aujourd’hui car ce genre d’amalgame ne nous réussissent guère dans la famille (02.02.02, 05.05.05, 07.07.07).

Apres la traditionnelle baignade matinale, petit-déjeuner et petite lecture du précieux ouvrage offert par mon bon Jojo (Les voyages de Gulliver), direction Galle …… bien évidemment en bus local. Et c’est parti pour un grand moment !

Bondé comme toujours, le bus n’est néanmoins jamais dépassé par d’autres utilisateurs de ces délicieuses routes (sauf aux arrêts). Nous prenons place à l’avant ; discussion avec le chauffeur pendant que celui-ci double un tuk-tuk, téléphone à un ami, visiblement, le tout en saluant d’un coup de klaxon un confrère qu’il croise à pleine vitesse ….. sont vraiment frappés, ces chauffeurs J.

Lors d’un arrêt, un pick-up nous double avec plein de bazar à l’arrière dont un siège avec un gars en train de faire la sieste dessus. J’aperçois sur lui un maillot de foot orange et noir avec le logo de la FFF (Fédération Française de Football pour les non-initiés). Je dis au chauffeur : «  1'000 roupies si tu me rattrapes cette camionnette : je veux m’assurer des capacités de M.THIRIEZ à exporter si bien sa Ligue 1 Mandarine aux 4 coins du monde ! ». Apres quelques secondes d’hésitation et deux dépassements hasardeux, celui-ci me répond poliment : « faut faire gaffe mon bonhomme avec l’arak …. Ca tape fort, tu sais ». Ba quoi ? il est gentil, lui : z’avez déjà vu des lorientais en dehors de la Bretagne, vous …. ?

Nous sautons donc à Galle (prononcez : Gaulle) non sans avoir salué Sophie qui continue sa route plus au nord, tout en se promettant de partager un verre à mon arrivée à Sydney. On ne s’attarde pas dans la nouvelle ville, direction le vieux fort.

12.Galle_1.JPG

 

 C’est une sacrée galère, Galle. Galvanisé par son emplacement, les « portugallois » en firent le 1erport de l’ile, avant que les Hollandais n’imprègnent leur style (pas spécialement beau mais diablement efficace)  en édifiant de terribles remparts pour protéger leur commerce …… avec bien évidemment, un quartier musulman et une superbe mosquée à 2 minarets (va comprendre, Charles). Les anglais eux, n’ont rien branlé par la suite et se contentés d’exploiter le mécano déjà tout monté. Les ruelles sont étroites et fraiches, les remparts eux, magnifiques pour la balade.

12.Galle_9.JPG

 

12.Galle_8.JPG 

12.Galle_19.JPG 

 

On trouve un bar/resto qui sert de vrais expresso : Riton a la queue qui frétille, voilà 2 semaines que cela ne nous était pas arrivé ….. j’ai du changer sa couche sur le champ. On commande donc 2 expresso, car Christiana est aussi fan de bonnes choses. Au bout de 8-10 minutes, alors que les 2 autres tables ont déjà été servies bien avant notre arrivée, Riton demande : « dis-donc ….. tu croix qu’ils attendent le prochain vol d’Alitalia pour se ravitailler en stock ou bien … ? ». D’un signe réprobateur de la main, je le calme : ca nous laissait le temps d’échanger en français avec le couple à coté de nous. Les cafés arrivent, ce n’est pas le paradis mais c’est toujours mieux que ceux de Trincomalee !

Au détour d’une ruelle, nous tombons sur la caverne d’Ali Baba : un musée dédié aux objets coloniaux et aux pierres précieuses (une autre spécialité du pays). On passe du gramophone d’entre 2 guerres aux pipes à opium du 18eme : à chaque nouveau pas, mon sourire prend de plus en plus de place sur mon visage et je me dis que décidément à la braderie de Lille, ce sont vraiment des mickeys.

J’ai perdu Christiana dans ces dédalles depuis un bon moment quand on m’indique que c’est au fonds que se situent les ateliers de pierres précieuses et les présentoirs de bijoux finis ou on peut faire ses emplettes : bingo, je retrouve mon autrichienne comme une autiste dans son autre monde (une femme dans une bijouterie, en somme J).

12.Galle_11.JPG

L’artisan est ici tout sourire pour poser sur la photo mais beaucoup moins coopératif lorsque je lui demande de me donner un de ces « ridicules petits cailloux » en échange de l’immense notoriété qu’il tirera de la publication de sa photo sur le blog de Riton … J

 

Les saphirs bleus m’attirent moi aussi comme un aimant, ils sont magnifiques et semblent me tendre les bras en disant : «  viens a moi, viens à moi … ». Promis-juré, plus jamais je ne me moquerai d’Ulysse qui s’était attaché au mat de son bateau. De toute manière, à USD 100 le carat, ca a de quoi vous refroidir, comme si un Apollon à l’apogée de son « appétit » prenait une bonne douche glacée. « Nom de Zeus », m’écriais-je, « de toute façon je ne peux pas, je n’ai plus de place dans mon sac », rétorquais-je au vendeur ventripotent qui me vantait contre vents et marrées la qualité de la pierre.

TELEMAQUE-onception du voyage : je ne peux emmener avec moi des objets de partout ; seuls les souvenirs et les sourires qui accompagnent mes journées resteront comme des trophées de guerre J.

Apres un diner vite-fait, un cotu au poulet, et après avoir chaleureusement remercie le cuisto d’avoir mis la sauce épicée « à part » (de chien si elle m’a fait pleurer ! sans nul doute la plus violente que j’ai eue jusqu’ici au Sri-Lanka), trajet retour sur Mirissa durant lequel s’immisça en moi des cauchemars d’harissa. Et-c’est-comment-que-Riton-il-est-rentré-au-camp-de-base ? Ba oui : en bus de nuit, pardi.

Bon, je ne vais vous pas la refaire, vous savez que c’est le sport national, la conduite de nuit ….. mais pour prendre une image, je dirais : prenez le quartier de haute sécurité de Fleury-Merogis, mettez-les sous cocaïne et vous obtenez  votre brigade de chauffeurs.

 

Arrivée à notre guest house, ou Pavel et ses amis russes nous convient à une « arak party » (comme tous les soirs pour eux d’ailleurs). Mais il me semble que les rougeurs qu’ils ont sur le visage ne sont pas dues exclusivement au soleil brulant qui sévit si près de l’équateur ….. demain peut-être.

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21 novembre 2011 1 21 /11 /novembre /2011 19:49

Aujourd’hui, c’est Poya (jour de pleine lune) : férié au Sr-Lanka (banques, administrations et magasins sont fermés … demeurent quelques shop et cafés internet ouverts pour les touristes).

Vu que Silvio avait démissionné et que le record du monde de la vague la plus haute jamais surfée avait été battu (27 mètres) : c’est important de rester connecté ….

Grosse tablée de poissons grillés avec 2 suédois, 1 suisse toto, 1 australienne (Sophie, cette orthographe, SVP … J), 1 autrichienne (Christiana) et 1 raton-laveur (Riton).

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21 novembre 2011 1 21 /11 /novembre /2011 19:46

Ce matin, je m’attaque à la lessive à la main …… pas cool, ca !

Mise à jour des notes personnelles qui me permettront à Bangkok d’alimenter mon blog (une fois un PC acheté), baignades (au pluriel, j’insiste ….) …… après 11 jours de course, besoin de souffler ….

11.Mirissa_2.JPG

 

Je me rends compte que le Pavel rencontré la veille est le sosie russe de notre Guiguitos national : au delà de la ressemblance physique, un peu tirée par les chevaux je vous l’accorde, c’est surtout au niveau des mimiques du visage, de la gestuelle des bras quand il parle, de sa démarche en générale ….. et je ne vous parle pas de sa propension naturelle à renifler toutes les femelles qui passent J. Mais le gars est vraiment sympath et cherche toujours à comprendre comment « marche » l’Europe de l’Ouest.

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21 novembre 2011 1 21 /11 /novembre /2011 19:42

Plus que 10 jours pour moi au Sri-Lanka …… snif L.

On trouve une guest house pile au milieu du lagon de Mirissa, trop cool. Ici, le boss c’est Brian (canadien de 66 ans, 7eme fois au Sri-Lanka et une tchatche incroyable). Petite tête dans l’eau bleue de l’ocean indien ? ouais ….. ca l’fait J.

11.Mirissa_15.JPG

 

Grosse sieste (16h-22h quand même) qui nous fait louper le diner prévu avec Yoan et Julie (2 frenchy en voyage pendant 10 mois et qui arrivent des Indes) et Pavel (un russe « multirécidiviste » du Sri-Lanka).

On les retrouvera plus tard pour un verre …….

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21 novembre 2011 1 21 /11 /novembre /2011 19:31
Record battu : levés à 2 heures du matin ! Car aujourd’hui, c’est le Pic d’Adam qui nous tend les bras (une montagne sacrée) et il est de bon ton d’arriver là haut au lever du soleil pour voir celui-ci inonder la vallée.
2h30 : Départ. Comme je suis fair-play avec vous, je retranscris ici les 2 versions de cette ascension : l’officielle (pour la postérité) et l’officieuse (la dure réalité).
 
Version « pour la gloire »
 
(de préférence, à lire en pensant à Xavier Bertrand dans les Guignols)
 
Version à cacher aux petits enfants
 
(de préférence, à lire en pensant à Jean Yanne ou Jean-Pierre Bacri)
 
1.
La 1ere heure et demie se passe dans les champs de thé.
1.
Idem.
 
 
 
 
2.
Traversée d’habitations ou les chiens réveillent des locaux qui nous indiquent le chemin à suivre.
2.
Apres 1h30, on est toujours en plein milieux du thé et l’habitant nous indique qu’on est partis sur le mauvais flanc depuis la vallée : faut faire ½ tour et rattaquer en face.
 
 
 
 
3.
A la suite d’un très long faux-plat (à faire pâlir Jean-Paul Olivier), nous arrivons en sifflotant au pied des 5'000 marches qui nous attendent pour atteindre le sommet.
3.
Apres avoir tourné en rond dans le village et demandé notre chemin au garde municipal, on se tape ce faux-plat dare-dare et on arrive aux marches (effectivement, il y en a bien 5'000). Je suis déjà trempe de transpi et en transe car je sais que ces 2 heures « dans le vide » ont entamé mes réserves.
 
 
 
 
4.
Nous attaquons les marches d’un bon pas et c’est cool, il n’y a personne avec nous (nous profitons pleinement du paysage et du silence).
4.
Ba oui mon couillon qu’il n’y a personne, si on te dit qu’il faut attaquer à 2h30, à presque 5h tout le monde est déjà dans le dernier ¼ de l’ascension.
 
 
 
 
5.
C’est un peu dur pour Christiana et Riton qui peinent à suivre mon rythme.
5.
Je suis complètement à la rue et je repense à mon oncle et mon cousin qui me disaient cet été : « viens avec nous en montagne ce dimanche matin, ca te fera un bon entrainement » ……
 
 
 
 
6.
A la moitié, j’annonce que leur rythme trop lent est mauvais pour moi et qu’il faut que je parte seul devant : rdv à la prochaine buvette, au ¾ du parcours.
6.
Christiana court 3 fois par semaine et fait des semi-marathons, moi si y’a pas un ballon devant, ca m’gonfle de courir dans le vide ….. donc je vous laisse deviner laquelle lâche l’autre.
 
 
 
 
7.
La buvette est la bienvenue et quand je termine mon Fanta, elle ne fait que commencer le sien.
7.
Tout pareil mais l’inverse. En plus, on commence à croiser des gens qui redescendent, alors….
 
 
 
 
8.
Le spot en magnifique d’en haut, dommage qu’il y ait trop de brouillard ce matin pour apprécier le lever du soleil.
8.
Déjà dit au point 4 : quand tu pars avec 2 heures de retard, le soleil ne t’attend pas !
 
 
10.Pic d'Adam 7
 
 

10h30 : petit déjeuner, douche et sieste bien méritée vers 13h (on peut faire le check-out quand on veut dans cette guest house car ils savent très bien que tout le monde fait pareil après une telle ascension).

15h30 : le dernier bus pour Hatton étant à 16h30 (un train nous y attend à 23h pour relier la capitale puis ensuite les plages du sud), nous descendons à la réception pour régler notre nuit. Et voila qu’on essaie de nous charger une seconde nuit car nous partons tard ! Début des négociations …..

17h30 : fin du check-out et des négociations ….. nous avons réussi à se faire comprendre et on a gain de cause. Le bus n’est plus là depuis longtemps, allez savoir pourquoi …….

17h35 : panne générale de courant dans la guest house ; celle-ci durera tout juste 10 minutes.

17h40 : arrivée en minibus d’une troupe d’irlandaises qui doit passer la nuit ici et se lever elle aussi à 2h la nuit prochaine.

17h45 : après un rapide tour des chambres, et vu qu’il n’y a pas d’électricité, ces demoiselles décident de ne pas rester, de zapper l’ascension du lendemain et de partir directement dans le sud pour les plages. Il reste 2 places dans leurs minibus => on saute avec elles, of course ! (enfin un peu de chance aujourd’hui ……. pas pour longtemps).

17h50-01h45 : On fait donc le trajet depuis les montagnes du centre jusqu’aux plages du sud. Les demoiselles sont toutes profs d’anglais aux Emirats Arabes Unis pour les enfants de la haute bourgeoisie et bénéficient actuellement de 10 jours de vacances.

Je vous confirme que les irlandaises n’ont rien à envier aux irlandais. Elles chantent à tue-tête tous les standards des 80’s, 90’s, 00’s  ainsi que des chansons payardes à te faire passer Képi et le Loup Blanc pour des premiers communiants. Les bouteilles de vodka fusent dans tous les sens et je me fais prendre par surprise en buvant un mix Téquila/Sprit (moi et la téq, vous savez …..).

Je regarde le responsable de leur tour (un guide sri-Lankais accompagné d’un chauffeur et d’un boy à tout faire) et lui demande : «  c’est pas trop dur des fois … ? ». « m’en parlez pas : elles ont fini complètement bourrées hier à 3 heures du matin en boite de nuit ! ».

On s’arrête toutes 45-50 minutes car ces demoiselles ont des envies que la natures ne peut refreiner bien longtemps. A chaque fois, je descends me dégourdir les jambes et quand tout ce petit monde remonte (au passage, après avoir mis un foin pas possible dans tous les restos ou nous nous sommes arrêtés), les locaux me regardent avec un grand sourire et le pouce levé : « you are the boss, man » ….. tu m’étonnes, avec 12 nénettes, je suis le seul male : ca l’fait J.

02h00 : Apres que ces miss aient testé tous les hôtels de la plage (à chaque fois il y avait quelque chose qui n’allait pas – prix, dispo, ….), on saute du bus à Hikkaduva pour tenter notre chance avec un bus local car nous, nous continuons de descendre le long de la cote. Un taxi fini sa journée devant nous et rentre sur Galle (plus au sud). Il nous propose fort sympathiquement de nous pousser, gratuitement. « Ba mon cono ! », s’écrie Riton, « toi t’es un chef ! ». On accepte donc fort volontiers ….. enfin le bon karma semble revenir et le bracelet porte-bonheur qu’un moine m’avait donné ce matin au pied du Pic d’Adam (contre un don pour leurs bonnes œuvres) commence à fonctionner.

02h30 : on chope un bus de nuit, totalement bondé qui accepte néanmoins de nous prendre pour les 40 derniers kilomètres qui nous séparent de notre destination pour 55 roupies (soit env. EUR 0,33 ….. qui dit mieux ?).

Alors là c’est la fête …… bien que tout le monde dorme plus ou moins, c’est lumière tamisée rouge, musique locale à fonds et guirlandes lumineuses : le P’tit Savoyard n’a qu’à bien se tenir !

Nous sommes tout devant, juste à coté de la porte grande ouverte ; le chauffeur fume discrètement une cigarette que son contrôleur lui avait allumée (il est formellement interdit de fumer dans les lieux publics au Sri-Lanka et le bus est un lieu public) tout en traversant les villages le long de la riviera à 90 km/h …… un tout grand moment !

03h15 : à cause (ou grâce, c’est selon) des fréquents arrêts (c’est plein mais ca continue de monter à chaque stop), on arrive enfin à Mirissa qui sera notre camp de base pour ces prochains jours.

03h30 : bien évidemment tout est fermé, il ne nous reste plus que la plage pour nous héberger. Nous avons la voie lactée pour nous seuls et le bruit des vagues pour nous accompagner dans les bras de Morphée.

 

Voila maintenant plus de 24 heures que nous étions levés.

  

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