LE grand saut de ce périple … la traversée du pacifique : presque 11 heures de vol pour ce qui restera le record de Riton (à ce jour J).
Juste une halte à Santiago pour une nuit et je repars … dans l’autre sens ! Et oui malheureusement, mon billet « tour du monde » est ainsi fait et je ne pouvais pas trop le modifier … Ce n’est pas très écologique, je sais et ca me fait chier … L
Vol complémentaire donc depuis Santiago vers … l’unique, la magnifique, la mystique, l’envoutante (oui je sais là : la rime n’est pas top J) :
- Dans la langue locale : Rapa Nui
- En anglais : Easter Island
- En Espagnol : Isla de Pasqua (heuu non Riton, ce n’est pas l’ile que Charles se paya avec les commissions du casino d’Annemasse … J)
- En Français : l’ile de Pâques … !
Nichée au plein milieu du pacifique, cette ile chilienne demeure le rêve ultime de tout voyageur … Je me devais d’emmener Riton sur ses terres sacrées qui véhiculent autant de fantasmes que de vérités archéologiques …
L’aéroport est à 5 minutes à pieds du centre ville : comme si celui de Douvaine était à Bachelar … ! Comme l’ile est passablement battues par les pluies du pacifique, je loue une voiture pour 2 jours : en plus d’être très utile pour parcourir les pistes un poil défoncées et pour se protéger des averses imprévisibles, ce n’est que du bonheur de se faire couper la route par une horde de chevaux sauvages
Nous partons donc sur les cotes déchiquetées de l’ile … Volcanique et non protégée par une barrière de corail, elle offre des prises de vue hallucinante avec ces vagues qui viennent se fracasser sur la roche magmatique irrégulière que les vieux cracheurs ont larguée ici … alors que l’arrière plan est plutôt aride
Les fameuses statues sont disséminées un peu partout tout au long des cotes mais l’un des plus beaux spots est : Rano Raraku, « la nurserie » - pourtant dans les terres.
La matière a été arrachée à ces monts afin de façonner ces fleurs locales (car la flore n’est pas très exubérante sur l’ile). Certaines statues, non terminées, sont encore à-même la falaise
Un petit sentier bifurque à gauche et nous permet d’atteindre le lac au sommet du cratère. Comme je n’avais plus de batterie dans mon appareil photos, j’ai dû revenir le lendemain pour être cette fois-ci totalement … seul ! (oh ba mince alors … J)
Accès au cratère, bien lunaire …
… mais l’intérieur ressemble plus au lac de Machilly J
Certaines statues sont là aussi disséminées sur le pourtour du cratère
A 5 minutes, LE second site de l’ile : Ahu Tongariki … ou comment 15 statues ont été redressées au début des années 90.
Quelques coiffes, balayées par les tsunamis sont entreposées a quelques mètres
Encore quelques prises …
… et je file au village de Orongo, à l’opposé de ces 2 sites. Ce village est totalement fou : il est niché sur le flanc d’un volcan éteint, face à l’océan et ses ravages … ! Riton : « mais que diable sont-ils venus faire dans cette galère … ?!? »
Le cratère avec au fond, son chaudron de sorcière …
… un joli arc-en-ciel qui nous annonce bientôt la rincée qui s’abattra sur nos têtes …
… la cote, depuis le flanc sud du cratère …
Ne nous méprenons pas : la falaise ici fait presque 300 mètres !
Avec ses 2 ilots sacrés et interdits
… et enfin le village en lui-même
Mais un petit contretemps va nous contraindre d’écourter le tour
Qui dit arc-en-ciel dit rage pas loin … L
Ah oui, au fait … Les statues ont toutes étés redressées récemment car toutes couchées durant les siècles précédents … Plusieurs théories s’opposent :
- les guerres claniques ont eu des effets collatéraux
- les propriétaires les ont volontairement abattues pour (re)donner du boulot à la population locales (théorie beaucoup moins sexy, je vous l’accorde …).
Mais il est vrai que la plupart des statues sont encore couchées
Une petite discussion avec la sœur de la patronne de ma Residentiale me confirme ce que je craignais : c’est une locale (guide francophone sur l’ile) et voit débarquer tous les jours des dizaines de chiliens qui viennent chercher ici l’eldorado ... Un peu comme lorsque Christelle et Nico me narraient l’exode des « métros » qui arrivent en Nouvelle Calédonie en croyant que tout est facile ici : le rêve d’une vie meilleure n’est pas l’apanage exclusif des émigrés magrébins …
Rapa nui (l’ile de Pâques pour ceux qui n’auraient toujours pas suivit J) me laissera des traces indélébiles … aussi bien au sens figuré qu’au sens propre.
Riton : « ouais ba pour le sens propre, heureusement que ce n’est pas moi qui suis passé sous l’aiguille : z’aurais trop eu peur d’avoir mal au bras ! »
« Chochotte, vas … » J