Notre parcours en voiture de 3 jours va nous emmener sur une boucle classique : fjord de Saguenay et Lac Saint-Jean.
Déjeuner à Sainte Anne de Beaupré, où ca commence à rougeoyer sérieusement
Les environs de Baie Saint Paul nous offre un joyeux coucher du soleil …
… où nous nous faisons « bruler » les yeux
La plage de Cap-aux-Oies, au mois d’octobre, semble faire hésiter le cousin en bonnet de bain : « j’y vais ou j’y vais pas ? »
Riton : « Inimitable Québec … »
Tadoussac, à l’embouchure du fjord et où nous passons la première nuit …
… possède d’étonnantes dunes de sable qui plongent dans le Saint-Laurent … enfin, quand celui-ci veut bien être plus haut.
Riton : « Rien de tel qu’un autochtone sur la photo pour se rendre compte de la pente »
Riton : « Excusez-moi Très Cher … C’est par où, le Saint-Laurent ? »
Riton : « Merci mon brave … vous êtes bien urbain »
Et nous plongeons le long du fjord en lui-même …
… en chevauchant la rivière Sainte-Marie qui se jette dedans
Pas à dire, nous tombons amoureux de Sainte-Rose-du-Nord
L’accent et les expressions tellement charmantes des québécois prennent ici un bon tour de vis. Outres le fameux « t’inquiète, ca s’ra pô long » qu’une serveuse nous adresse gentiment pour nous accueillir et nous faire patienter (!), la bar-woman rétorque à mon taquin « Non, il n‘est pas bon ton café » un délicieux : « Dis-moé pô cô, lô … j’préfère qu’tu m’dises qu’tu veux t’en aller t’coucher ! Mais dis moi pô qu’mon côfé l’est pô bon, lô L » … Magnifique !
Ce n’est pas du tout de la moquerie de ma part … Cet accent est à ranger parmi les différents outils qui façonnent les québécois comme des gens cools et sympathiques dans l’imaginaire collectif (au même titre que les suédois ou les australiens par exemple - pour d’autres raisons, eux). Guillaume m’expliquant qu’en fait, les québécois parlent français avec un rythme de phrases anglais (accentuation des syllabes différente chez Mister Bean que chez Molliere). Et c’est vrai qu’une fois qu’ils basculent dans la langue de Benny Hill, les québécois ne piquent pas les oreilles avec un quelconque accent franchouillard. Finalement, la relativité d’Einstein trouve un nouvel exutoire : à l’oreille d’un québécois, ce sont les français qui parlent avec un « drôle » d’accent …
Nous arrivons en ce dernier jour sur le Lac Saint-Jean en lui-même …
… qui nous surprend un peu par sa « platitude » : on s’attendait à le voir un peu plus encastré entre des montagnes (Riton : « Ahhhh ces savoyards … »)
Les oies sont en pleine migration vers le sud et leurs envols déchirent le ciel pluvieux en ce début d’après-midi.
Le parc de la Pointe Taillon sera notre dernière plongée au plus profond du pays de Céline. Ce qu’il y a de bien dans un parc où toutes les activités touristiques ferment à fin septembre/mi-octobre, ba c’est qu’il n’y a quasi personne quand tu débarques le 19 octobre … L’occasion unique d’aller guigner les cousins de Riton : les castors ! Moi qui n’aie pas assez joué dans les rivières quand j’étais petit … suis ravi J
Nous ne croiserons malheureusement pas « les cousins » de visu mais leurs œuvres resteront sur nos objectifs
Riton : « Vinzou ces tires-au-flanc, les cousins … Jamais capables de finir un bouleau » (copyright : un certain Guillaume B, de Douvaine - 74)
Il est temps de (re)tirer sur Québec en ce samedi matin … Environ 200kms de route au milieu du parc national : un seul arrêt possible, pile au milieu, pour un café et dans un restoroute/station service qui doit faire vivre tout le village.
Quelques bières pour célébrer notre « séparation » et Guillaume s’en va retrouver ses contrées … pas si différentes que ca en cette période, pour finir.